Sourire quand le monde s’assombrit

Ces dernières semaines, j’ai eu du mal à trouver le sommeil, à me concentrer et à me réjouir. Le monde semblait trop compliqué et lourd à porter, recouvert d’un voile obscur. Confrontée à cette face sombre de l’humanité, je n’arrivais pas à être joyeuse ou optimiste, alors qu’il est pourtant dans ma nature d’être toujours gaie et de cultiver la résilience.

Et puis, il m’est arrivé une petite anecdote qui m’a fait penser à vous et m’a donné envie de vous la partager.
 

Il y a quelques jours, alors que je partais aux États-Unis, au moment de me rendre à l’aéroport, j’avais encore le cœur en miettes face aux événements terribles qui se produisaient un peu partout. Dans la navette menant aux pistes de décollage, je remarquais alors une dame d’un certain âge dans un fauteuil roulant, une personne à mobilité réduite avec son accompagnant qui poussait le fauteuil afin de l’aider à se déplacer dans l’aéroport. En face d’elle se trouvait une fillette en poussette avec sa maman. Elle observait avec beaucoup d’intérêt la dame en fauteuil, un sourire radieux sur le visage. En réponse, la dame aussi lui souriait et faisait des petits gestes pour communiquer avec elle, car la fillette ne parlait pas la même langue.

Soudain, la demoiselle s’est mise à pointer du doigt la dame en riant. Sa mère lui a d’abord expliqué qu’il ne fallait pas montrer du doigt, puis elle a traduit pour les autres autour ce que disait la fillette : elle trouvait vraiment amusant qu’une adulte soit dans une poussette comme elle !

Dans la navette, tout le monde s’est mis à rire. L’innocence de la fillette, l’interaction douce et chaleureuse entre la dame et elle, tout ceci en faisait un moment très gai qui se propagea tout autour d’elles, et jusqu’à moi. C’était mon premier rire cette semaine-là, et qu’est-ce qu’il m’a fait du bien !

Je me suis alors rappelé que la meilleure façon de lutter contre la peur, la tristesse, l’obscurité, reste et demeure toujours la joie, et l’amour. Cultiver la joie et l’amour même dans les moments les plus durs, il n’y a rien de plus puissant et d’important.

En ces heures sombres, essayons ensemble de ne pas nous laisser atteindre par le désespoir et la peur. Pour cela, rien de tel que de cultiver la joie, l’amour, le beau, écouter et regarder la nature, et aussi se retrouver et se réunir avec ceux que l’on aime.

Faisons aussi attention à ce qui nous entoure, à toutes les informations et les bruits de fond que l’on reçoit et qui nous influencent.

Posons un instant les téléphones, écoutons le silence, prenons le temps d’éplucher une pomme, de marcher dans la nature, ressentons par tous nos sens, parlons avec nos enfants, partageons notre enthousiasme avec nos proches, avec nos voisins, nos collègues, prenons du temps pour méditer, juste s’offrir des temps de silence loin du tumulte d’informations.

Prenons aussi conscience de l’impact sur notre organisme, notre psyché, notre corps et nos émotions de toutes les informations que nous recevons au quotidien. Tous les bruits de fond, le brouhaha numérique, restons vigilants à cela, car ce qui se passe à l’extérieur de nous influence ce qui se passe à l’intérieur. Ce dont nous nous nourrissons au quotidien comme information a une influence sur notre métabolisme et notre fonctionnement, tout comme la nourriture que nous ingérons. 

Cultiver la joie et l’amour, c’est sourire afin de porter plus loin encore la lumière et chasser l’obscurité. Voilà le message tout simple que je voulais vous partager aujourd’hui.

À bientôt avec le sourire,