Chers amis,
Aujourd’hui, nous avions envie de partager avec vous un moment suspendu. Un instant de grâce, offert par la nature, qui nous rappelle que certaines beautés sont intemporelles, et que le simple fait de s’arrêter, de regarder, de ressentir, peut tout changer.
Il y a un an, presque jour pour jour, ma fille me parlait de l’Intelligence Artificielle. Une conversation qui m’avait bouleversée, troublée, remuée dans mes fondations. Et puis, le lendemain matin, au détour d’un chemin, j’avais vu un champ de coquelicots. Fragiles. Fiers.
D’une beauté si simple et si forte à la fois. Trois feuilles, quelques pétales, et pourtant une présence immense. Ce matin-là, leur éclat avait apaisé mon cœur agité
Et ce matin, presque un an plus tard, la magie a recommencé
Un peu en retard pour aller travailler, je prends quand même le temps de m’arrêter. Parce que parfois, il faut choisir : suivre l’horloge… ou suivre son cœur. Je bifurque, je m’enfonce doucement vers ce même champ de coquelicots. Et là, au milieu des fleurs, une biche surgit. Gracieuse. Sauvage. Libre.
C’était tellement beau que je n’ai même pas eu le temps de dégainer mon appareil photo – mais peut-être que c’était mieux ainsi. Parce que certains instants sont faits pour être vécus, pas capturés. Je me suis assise au bord du champ. J’ai regardé. J’ai écouté.
Les oiseaux chantaient à tue-tête, le vent dansait dans les herbes hautes, le soleil caressait les pétales rouges. La vie, simplement. Et j’ai ressenti ce même apaisement profond. Comme lorsque j’allais chez ma grand-mère, enfant, et que tout y était toujours pareil. La même odeur de gâteau dans la cuisine. La même tapisserie fleurie. Les mêmes assiettes sur la table.
Cette permanence réconfortante, cette promesse que certaines choses, dans ce monde qui change si vite, restent immuables
Le champ de coquelicots est devenu ce repère.
Un rappel que, malgré les doutes, malgré les peurs, malgré les changements, certaines beautés sont éternelles. Et que la nature, dans son infinie simplicité, nous offre sans cesse l’essentiel : le souffle du vivant, la caresse du temps, la présence du beau.
Prendre le temps de s’arrêter.
Se laisser toucher.
Respirer.
Retrouver la paix intérieure.
Merci à la vie, merci aux coquelicots.
Chaque année, ce champ de coquelicots me rappelle que, malgré le mouvement du monde, il existe des lieux, des instants, des présences qui ne changent pas. Et qu’il suffit parfois d’ouvrir les yeux pour retrouver, en nous, un peu d’éternité. Prenez soin de vous, prenez soin du vivant autour de vous.

