Ce matin, j’ai eu le cœur retourné.
Là où j’avais l’habitude de marcher, de respirer, d’écouter les oiseaux, il n’y avait plus que silence… et fumée. Un pan entier de nature s’est effondré. Des arbres calcinés. Des herbes noircies. Des animaux en fuite, ou disparus. Un feu. Peut-être un mégot. Peut-être une imprudence, une inconscience. Un petit geste — un grand désastre.
Je ne vous écris pas pour accuser. Je vous écris parce que j’ai mal. Parce que je sais que vous aussi, quelque part, vous ressentez ce lien à la Terre. Parce qu’en chacun de nous vit une part sauvage, végétale, enracinée. Et quand la forêt brûle, ce n’est pas qu’un paysage qu’on perd — c’est une part de nous.
Ce que j’ai vu ce matin n’était pas juste un accident. C’était un rappel.
Un rappel que la nature ne va pas bien. Un rappel que nos gestes comptent, tous. Un rappel qu’il n’y aura pas toujours de deuxième chance.
Alors si cette lettre peut servir à quelque chose, c’est peut-être simplement à raviver notre attention, notre responsabilité, notre amour. Quand on aime, on protège. Quand on est conscient, on transmet. Quand on est vivant, on veille sur ce qui nous fait vivre.
No More Coconuts, ce n’est pas que des histoires de peau ou de microbiote. C’est aussi ça : le cri d’une femme qui refuse de détourner le regard quand le monde brûle.
Ce mois-ci, je vous invite à un petit engagement personnel. Un geste symbolique. Un engagement que vous seul(e) connaîtrez, mais qui pèsera du bon poids :
- Ramasser un déchet dans la nature
- Transmettre ce message à un proche
- Parler à vos enfants du respect du vivant
- Éteindre un feu de camp avec plus de soin que d’habitude
- Ou simplement… remercier un arbre en silence
Parce que la Terre, elle entend.

