Imaginez la scène.

Des vacances en famille, une plage paradisiaque… Je suis allongée sur un transat. Le soleil dore ma peau avec sa chaleur réconfortante. Derrière mes lunettes de soleil, j’observe cette merveilleuse plage du Brésil, le sable fin, les vagues tranquilles qui se délient au bord, laissant derrière elles un rythme apaisant. Ma fille me tient compagnie sur le transat voisin, elle aussi tout à fait détendue, profitant du bonheur de cet instant intemporel éloigné des tracas de la vraie vie.

Jusque là, vous vous dites “elle a vraiment de la chance”, et je ne vais pas vous contredire. Seulement, je commence à avoir un peu soif.

Comment pourrais-je compléter ce moment digne des plus belles cartes postales de vacances? Un jus de noix de coco serait la définition même de la perfection. Car j’adore la noix de coco. Non, vraiment, J’ADORE ça! Un serveur s’approche pour prendre nos commandes de boissons. Il s’éclipse, puis revient vers moi une fraction de seconde plus tard, un air contrit sur le visage. “No more coconuts”, lance-t-il de but en blanc.

Son annonce me fait l’effet d’une véritable énigme. Plus de noix de coco sur une plage au Brésil… Quel genre de blague essaie-t-il de faire? Ma bouche s’entrouvre, une expression de perplexité s’empare de mon visage. « Bah, comment ça, NO MORE COCONUTS ?!! ” (à peu de chose près, ma phrase est sortie de cette façon, en bon franglais)

Je suis abasourdie, et ma fille se met à ricaner face à mon immense déception qui doit être visiblement hilarante d’un point de vue extérieur.

Comme je dois avoir l’air désespérée, le serveur se sent sans doute obligé de m’offrir plus que sa sentence irrévocable de 3 mots. Et là, il m’explique les faits, faits qui deviendront un choc bien plus brutal que celui de ne pas pouvoir boire mon jus de coco frais.

Entre tempête, sécheresse, maladies, déforestation, érosion des sols… Les aléas du changement climatique frappent directement les filières de production de noix de coco. Et – loin de ces questions écologiques – les bienfaits de la coco étant de plus en plus connus du côté de nos pays tempérés, cela entraîne une plus forte demande.

La deuxième sentence du serveur est sans appel: il y a de moins en moins de noix de coco dans le pays. On ne peut pas répondre à la demande, à moins de baisser la qualité de production, de sélectionner seulement quelques espèces résistantes, entraînant un appauvrissement de la biodiversité (et des qualités nutritives, et du goût de la coco… scandaleux !). Son discours est simple et factuel, mais je devine bien plus dans son pessimisme et, par ces quelques mots, me voilà bouleversée.

Si on ne fait pas attention à la planète, il n’y aura plus de noix de coco. Je ne pourrais plus en boire, en manger, sentir leur délicieuse odeur sucrée et si chaleureuse! Si on n’agit pas, ma fille vivra dans un monde sans noix de coco… Alors là, vraiment, faut qu’on change les choses, car moi, j’aime beaucoup trop la coco!

Cela vous paraît sans doute risible, peut-être naïf, dit ainsi, mais voilà ce que je retiens de cette histoire: c’est parfois dans les moindres détails, dans ce genre de petites anecdotes, de rencontres et d’échanges, que s’opèrent les plus grandes prises de conscience.

Depuis, l’expression « no more coconuts » s’est partagée et transmise dans la famille, l’anecdote continuant de faire rire face au désarroi expressif d’une femme amoureuse de noix de coco. Et quelque part, elle continue de me pousser chaque jour à agir, à avancer dans mes réflexions, à chercher des solutions, à vouloir partager le plus possible afin que peut-être, que vous soyez en train de me lire sur une plage paradisiaque, au fond de votre lit, devant votre ordinateur, dans un train, en sirotant un jus de noix de coco…, peut-être alors que mes quelques mots ici pourraient vous offrir votre prochaine révélation.

Voilà pourquoi je partage avec vous aujourd’hui cette phrase et baptise ma newsletter ainsi. No More Coconuts!

Ce n’est plus une sentence. Ces mots deviennent notre petit secret, notre petit mantra à nous, notre formule magique qui nous reliera et nous invitera à devenir plus conscient du monde qui nous entoure et, je l’espère, à nous transformer de l’intérieur comme de l’extérieur.

Depuis ce point de départ, nous aborderons donc de nombreux sujets qui me passionnent, de la nutrition à la santé, la beauté, l’écologie, la féminité, et bien d’autres encore!